mercredi 21 novembre 2018

trois pages cornées


"Tout fuit, glisse, rien ne heurte, et soi-même on se dit qu'on est bien ici,
loin de chez soi, libre provisoirement de toute attache, que c'est pour ça qu'on voyage (même si c'est une illusion) : pour devenir aussi oiseau qu'on peut l'être."

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"Ainsi va la vie, cahin-caha, au rythme lent du train, cependant que défilent des paysages désespérément monotones (mais cette monotonie a sa majesté et sa griserie : ceux qui ne comprennent pas ça n'aimeront jamais la Russie).."

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"Voyager c'est se déshabituer. C'est aussi aller à la recherche d'une partie perdue de nous-même, tellement perdue qu'on ne saurait dire en quoi elle consiste, ni même si elle a jamais existé."


baïkal-amour,
olivier rolin

lecture nocturne


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